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Aprilia Shiver & Dorsoduro 900

Avec la Tuono V4 1100 RR, Aprilia a lancé une véritable fusée, parfaitement adaptée à un usage quotidien, mais il n'est pas donné à tout le monde d'aller au travail ou en week-end avec plus de 160 chevaux sous le capot. Voilà deux nouvelles alternatives : la Shiver 900, plus conventionnelle, et la Dorsoduro 900, plus funky.

Un nouveau moteur de 900 cubiques équipe désormais les modèles de milieu de gamme d'Aprilia, la Shiver - une naked moderne - et la Dorsoduro - une funbike en version supermotard - qui étaient jusqu'à présent propulsées par un moteur de 750. Les deux nouveautés ont été présentées à la presse mondiale cet été à Madonna di Campiglio, dans le nord de l'Italie. Elles sont disponibles dès maintenant au prix de 10 290 francs pour la Shiver et de 10 990 francs pour la Dorsoduro.

Même base, plus de cylindrée

L'ancien V2 sert de base au nouveau moteur, désormais compatible avec la norme Euro 4. L'augmentation de la cylindrée a été obtenue en augmentant la course de 56,4 à 67,4 millimètres. L'alésage est resté à 92 millimètres. Les réglages ont été choisis de manière à ce que la puissance maximale reste pratiquement inchangée et s'élève désormais à 95 ch pour les deux modèles. Ainsi, les deux motos affichent désormais 90 Nm à 6500 tr/min, contre 79 Nm à 7250 tr/min (Shiver) et 82 Nm à 4500 tr/min sur les modèles 750. Ainsi, même si le nouveau moteur n'atteint le couple maximal qu'à un régime plus élevé par rapport au Dorsoduro précédent, la courbe de couple est, selon les responsables, plus plate et à un niveau toujours plus élevé qu'auparavant. En d'autres termes, on obtient plus de pression dans les régimes intermédiaires, les plus utilisés au quotidien. Un choix judicieux, comme le prouvent les premiers kilomètres d'essai.

Pulsation V2 agréable

En un rien de temps, le nouveau V2 900 fait sprinter la Dorsoduro à la vitesse d'une route italienne. Avec des pulsations perceptibles, mais jamais envahissantes. Malgré une démultiplication légèrement plus longue, la Shiver suit sans peine. Sur les deux motos, les changements de vitesse s'effectuent facilement grâce à la boîte six vitesses précise et à l'embrayage pas trop dur à actionner. L'effort nécessaire pour la main gauche a été réduit de 15% par rapport aux modèles précédents et la propulsion est accompagnée d'un son V2 riche provenant du système d'échappement 2 en 1. Vu de l'arrière, les deux motos semblent avoir deux pots d'échappement, mais il s'agit en fait d'un grand pot qui s'étend sous l'arrière avec deux sorties spécifiques au modèle.

 

Alors que sur la Dorsoduro, les ouvertures ont à peu près la forme de la tour des Arabes à Dubaï (uniquement couchée), sur la Shiver, elles sont grandes et assez rondes. De plus, à leurs extrémités, des sortes d'"entonnoirs inversés" évacuent les gaz d'échappement. Il semble que ce soit cela qui rende le son du Shiver beaucoup plus audible que celui du Dorsoduro à l'accélération. Le Shiver séduit également par un braillement insolent lors de la fermeture des gaz, que l'on perçoit beaucoup moins sur le Dorsoduro.Les commandes d'accélération sont toujours transmises électroniquement. La gestion électronique du moteur est désormais assurée par l'unité de contrôle 7SM de Marelli, qui est également utilisée sur les machines V4 deux fois plus puissantes d'Aprilia.

 

Cette nouvelle combinaison doit permettre, en tenant compte de différents paramètres tels que le régime, le rapport, l'ouverture de l'injecteur, la quantité et la vitesse de l'air, une formation du mélange encore mieux adaptée, une meilleure combustion et donc une réalisation plus précise des intentions du conducteur.En fait, il n'y a rien à redire à cela dans aucune des trois cartographies existantes : Alors que le V2 réagit agréablement et directement à l'accélération en mode "Sport" et de manière nettement plus douce en mode "Touring", la puissance est même réduite à 70 ch en mode "Rain". Le changement de mode s'effectue de la manière la plus simple qui soit, à savoir en appuyant sur le bouton de démarrage, même pendant la conduite.

Nouveau contrôle de traction à trois niveaux

Mais même si l'on roule à pleine puissance, on peut désormais toujours compter sur l'effet protecteur du contrôle de traction à trois niveaux qui agit sur l'allumage et l'injection et qui peut être désactivé en cas de besoin. Le contrôle de traction fonctionne en combinaison avec l'ABS à deux canaux de Continental, qui peut également être désactivé. Le tableau de bord est entièrement nouveau et à jour : l'ancien compte-tours analogique et l'écran à cristaux liquides ont été remplacés par un affichage TFT couleur très tendance. Ces écrans, qui deviennent lentement mais sûrement la norme, sont généralement équipés d'un capteur de luminosité et adaptent leur luminosité et leur schéma de couleurs aux conditions d'éclairage, de sorte qu'ils offrent toujours une bonne lisibilité.

 

Sur la Shiver ou la Dorsoduro 900, il en va de même. On y trouve entre autres des informations sur le régime, le rapport, la température du radiateur, le mapping et l'heure. Mais il y a aussi des informations supplémentaires comme la vitesse moyenne ou la consommation moyenne. Certes, il n'y a pas d'affichage de l'autonomie, mais une fois que l'on connaît sa moto, ce n'est pas si important. En outre, le nouveau compteur peut être équipé de l'Aprilia Multimedia Platform, qui permet de connecter la moto et le smartphone.

City-Shiver, Race-Dorsoduro ?

Le Shiver et le Dorsoduro sont identiques sur de nombreux points. Mais la Dorsoduro est reconnaissable au premier coup d'œil comme une moto de sport "extrême" avec une selle surélevée (870 mm) et de longs débattements de suspension (v. 170 mm, h. 160 mm), tandis que la Shiver est une naked moderne au style éprouvé. Sa hauteur de selle est modérée, 810 mm, les débattements de suspension avant et arrière sont de 130 mm. Et l'apparence ne trompe pas. La Dorsoduro, nettement moins facile à grimper, se montre également moins maniable, mais un peu plus stable dans les longs virages rapides. Les deux modèles sont équipés d'une fourche Kayaba USD à précontrainte réglable, plus légère de 450 grammes, tandis que l'arrière est équipé du fameux monoamortisseur placé à droite.

 

Ce couple permet aux jantes, également nouvelles et plus légères de deux kilos au total, d'adhérer fermement au sol, même sur l'asphalte cahoteux. Les freins sont également efficaces, offrent un point de pression clair, sont faciles à doser et mordent de manière sportive et puissante.En principe, les responsables considèrent le Shiver comme le plus important du marché. A juste titre, car il s'agit d'une moto absolument simple qui garantit au moins autant de "fun sportif" que le Dorsoduro, à moins que le style de conduite supermotard ne fasse partie de vos préférences. Enfin, les deux motos peuvent être équipées de quelques accessoires d'origine pour le quotidien, le sport ou le voyage (système de bagages, selle confortable, etc.).

Conclusion

Il est difficile de croire que les responsables aient un moment envisagé de retirer les modèles V2 de la gamme lors du passage à la norme Euro 4. Nous ne pouvons que féliciter la décision de continuer à proposer la Shiver et la Dorsoduro développées. Car des motos comme celles-ci constituent une belle alternative pour tous ceux qui ne veulent pas de 1200 cubiques ou 160 chevaux.

Aperçu de la révision
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