La rédaction dans la neige

C'est l'hiver, il y a de la neige dans les montagnes et les cols sont fermés. Nous montrons que cette saison n'est pas une raison de se morfondre, même pour nous, les motards.
La rédaction galactique de moto.ch (GMR) s'est déjà fait un nom au niveau international lorsqu'il s'agit de développer des stratégies contre le syndrome de la morosité hivernale des motards, qui a été baptisé en conséquence d'après les connaissances scientifiques de la rédaction galactique de moto.ch. Pour rappel, le syndrome de la morosité hivernale des motocyclistes frappe particulièrement les motocyclistes qui doivent renoncer à leur passe-temps favori pendant les longs mois d'hiver et risquent ainsi de sombrer dans une morosité extrême.
Prophylaxie
La stratégie minutieusement élaborée et réfléchie par le GMR dans le cas présent sera également présentée prochainement lors du congrès international contre le syndrome de la tristesse hivernale des motocyclistes. Il est légitime d'espérer que la dernière stratégie contre le syndrome de la tristesse hivernale des motocyclistes remporte à nouveau un prix. Vous, chers moto.chMais vous devez savoir à l'avance de quoi il s'agit, afin d'appliquer vous-même la stratégie, si possible cet hiver encore. Notez bien que les stratégies contre le syndrome de la morosité hivernale des motards servent aussi à la prophylaxie !
- Dimitri Hüppi : le seul véritable amateur de sports d'hiver de cette équipe roule à moitié aveugle pendant les trois quarts du parcours, malgré le casque et les lunettes d'enduro, car la vitre ne peut pas du tout se désembuer aussi rapidement après la course de montée.
- Patrick Schiffmann : Le benjamin de notre équipe, qui donne du fil à retordre à notre chef sur le circuit et lors du sprint du huitième de mille, a également le couteau entre les dents sur la piste de luge. Je pense qu'il serait même prêt à faire un saut en longueur avec le Pistenbully.
- Michael Kutschke : Une fois de plus, il est clair que notre ancêtre d'Ulm préfère rouler sans aide à la conduite sur un terrain sinueux, sans radars et sans circulation. Même à grande vitesse, il évite les obstacles imprévisibles grâce à son septième sens.
- Daniele Carrozza : En terminant constamment à la deuxième place des challenges de luge, notre chef prouve ce qui compte dans la vie d'un motard : la constance et la délicatesse dans le maniement de l'engin de sport. Et : fomenter une petite "Schlegi" au bord de la piste favorise l'esprit d'équipe.
Les avantages de l'espace alpin
Nous avons la chance de vivre dans un espace alpin, ce qui signifie que pendant la saison de la moto, les cols alpins les plus légendaires sont à nos pieds, ce qui fait l'envie de nombreux motards dans le monde. Le revers de la médaille est bien sûr la longueur de l'hiver. Une raison de se laisser aller, sans défense et découragé, au syndrome de la morosité hivernale des motards ? Non, certainement pas !
Au pied du col du Klausen
Pour notre projet, nous nous sommes rendus durant l'hiver 2019/2020 dans la région glaronnaise du Klausenpass, plus précisément à Linthal. Notre objectif : Braunwald. Situé entre 1250 et 1900 mètres d'altitude, le domaine skiable garantit un enneigement garanti jusqu'en bas, même en cas d'hiver doux.
Les talents de pilote sur la piste de luge
Cette fois-ci, il s'agit de transposer sur la piste de luge les compétences de conduite perfectionnées sur route et sur piste de course. Car nous exigeons de nous de pouvoir tout conduire. Cette fois, ce sont des versions modernes en aluminium de la légendaire luge de Davos qui nous transportent vers le bonheur hivernal.

Ayant encore du mal à croire que nous faisons vraiment cela, la conviction que c'est absolument la bonne chose à faire augmente à chaque mètre que le train de Braunwald monte. Et de même, chaque membre de la rédaction de moto.ch galactique (GMR) est convaincu d'avoir la meilleure maîtrise de la luge, ce qui est exprimé ici verbalement et par des gestes.
Tout est une question de tenue
Ce qui semble banal et ressembler au quotidien absolu dans les stations de ski est en fait tout le contraire. En effet, nous ne nous asseyons pas sur la luge en combinaison de ski ou en jeans avec une doudoune et un bonnet à pompon, mais dans une combinaison de cuir adaptée à la piste de course. La touche finale est laissée aux préférences individuelles.
Bottes et casque de cross
Le rédacteur en chef de moto.ch, Tobias Kloetzli, qui ne participe pas à la course, a trouvé l'inspiration : "Visse tes pieds dans des bottes de cross et offre à ta tête un casque d'enduro avec des lunettes de cross. Ainsi, tu auras en bas un pouvoir de pilotage absolu ainsi qu'un centre de gravité bas et en haut l'air frais nécessaire pour avoir les idées claires en mode racing". En me changeant sur le parking des remontées mécaniques, je me dis encore une fois "merci pour le conseil, Tobi" lorsque je vois mes collègues enfiler leurs fines bottes de course...
Repas au restaurant de montagne
Pour avoir encore plus d'adhérence sur la piste - Braunwald n'offre effectivement pas qu'une simple piste de luge, mais une véritable piste qui présente une largeur importante sur de longues distances - et surtout pour absorber l'énergie nécessaire, on se rend d'abord au bistrot de montagne après une montée confortable dans trois petits trains différents, avec une marche intermédiaire.
Des visages perplexes
Lorsque nous quittons la télécabine en tenue de cuir et que nous occupons une table libre - non, deux tables libres - avec tout notre bagage, tous les regards se tournent vers nous. Personne n'ose poser de questions, mais des pensées comme "Qu'est-ce que ces idiots font là-haut dans la neige ?", "Ils ont dû se tromper d'équipement ?" ou "Ce sont des fous furieux, j'espère qu'ils ne vont pas nous rouler dessus..." doivent trotter dans la tête. Rien que d'observer comment les touristes "normaux" du ski et de la luge nous scrutent, c'est une vraie partie de plaisir.
Rôti, saucisse à rôtir et frites
Après avoir pris suffisamment de forces avec une nourriture consciencieusement légère, c'est-à-dire du rôti au filet glaronnais, des saucisses grillées et des frites, ainsi que du coca, du café et des chocolats Ovo, nous nous mettons en route. Les luges sont préparées, tout comme les fanions Rivella de la station supérieure, essentiels pour le slalom (d'autres fanions font bien sûr aussi l'affaire - selon la préparation ou le placement de produit souhaité).

Ce qui doit être, doit être : Toute stratégie visant à lutter contre le syndrome de la morosité hivernale chez les motocyclistes implique une préparation sérieuse sous la forme d'une alimentation légère pour sportifs de haut niveau. Les frites, les saucisses grillées, etc. ainsi que les boissons correspondantes conviennent parfaitement.
Différents défis
C'est vrai : comme à la patinoire, nous relevons à nouveau différents défis. Les "challenges" sont un point décisif dans les stratégies contre le syndrome de la morosité hivernale des motards. L'important n'est pas tant de savoir qui gagnera en fin de compte. Bien que notre chef, Daniele (Donz), le prétende toujours - du moins jusqu'à ce que les choses deviennent vraiment sérieuses.
Echauffement et lancement
Devant un public tendu, nous mettons donc nos luges en place près du bistrot de montagne, mettons nos casques intégraux, enfilons nos gants et nous mettons en position de départ. Comme sur la route ou sur le circuit, il s'agit d'abord de s'échauffer. Une fois que nous nous sommes familiarisés avec toutes les fonctions de la luge - par souci d'équité, nous disposons tous de la même marque - nous nous arrêtons un peu plus tard à un endroit approprié - un passage ni trop plat ni trop raide et suffisamment large pour un départ en masse.
Slalom
Après les premières rafales de neige sur le visage et entre les cuisses dues à la direction, nous abordons la première discipline, à la fois échauffés et rafraîchis. Nous commençons tout de suite par le slalom, ce qui, en moto, correspond à un flip-flop rapide dans les virages.
Départ en masse du Mans
Mais ce défi ne devient ultime qu'avec le départ en masse Le Mans. Donc : les luges sont alignées et cinq mètres derrière, en position de départ. "Attention, prêt, partez !", et je glisse du fabuleux sprint que permettent les crossboots, en prenant le plus d'élan et en douceur, sur l'assise recouverte de bâche de la luge. Ceci, associé au positionnement parfait de l'engin, garantit un moment de rupture minimal au niveau des patins et un départ optimal. Sans le moindre contact avec les adversaires, le premier drapeau est pris - l'arrivée et le premier point sont assurés.
Dérive en virage MotoGP
Nous poursuivons avec la dérive en virage digne du MotoGP. Dans cette discipline intermédiaire, il n'y a pas forcément de "bon" ou de "mauvais" choix - chez l'un, la poussière se trouve plutôt à l'avant du "pied de direction", chez l'autre plutôt à l'arrière du patin extérieur au virage. Le plaisir est de toute façon garanti.
Saut en longueur MXGP
Le prochain vrai défi est le saut en longueur à la MXGP. Nous trouvons le tremplin parfait au bord de la piste, à un endroit qui offre un champ de neige profonde en pente vers le bas. Une fois de plus, nous partons individuellement. Et même plusieurs fois. Étonnamment, c'est Patrick (Schpat), qui pèse le plus lourd sur la balance, qui réussit de manière reproductible les sauts les plus longs. Après tout, il peut s'appuyer sur les compétences acquises lors de son aventure en motoneige Hostettler-Yamaha durant l'hiver 2018/2019.
Meuble de groupe
Donz, qui s'est autoproclamé candidat à la victoire finale, se retrouve à nouveau deuxième, comme au slalom, avec des sauts visiblement plus courts et plus plats. Il ne veut toutefois pas accepter son classement dans un premier temps, ce qui entraîne une petite discussion entre lui et notre champion de saut en longueur, qui se termine - bien sûr obligatoirement - par un "moblete de groupe" dans la neige profonde (GMIT) qui augmente encore le plaisir.
Descente finale à "pleine vitesse".
Micha, notre Mathusalix de la rédaction, comme il se qualifie toujours lui-même, n'a réussi jusqu'à présent qu'à se classer troisième et quatrième, et il lui manque encore une victoire individuelle. Mais lors de la discipline finale, la descente finale à un rythme presque effréné, Micha nous montre où le Barthel va chercher le moût !
Sans aucun système d'assistance, en faisant uniquement appel à son intelligence (y compris son septième sens) et à son ingénieux popomètre, le méthusalix de moto.ch remporte tout de même une victoire individuelle bien méritée. Sur la ligne d'arrivée glissante, il saute de sa luge et éclate de son inimitable rire rempli de joie et d'adrénaline. Et aucun d'entre nous ne parvient à ne pas se laisser contaminer !
Merci, Hiver !
Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire à ce stade. Sauf peut-être : "Merci beaucoup, l'hiver" ! Le reste est raconté par les images.