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Yamaha MT-10

La Yamaha MT-10 nous a accompagnés la saison dernière en tant que testeur de longue durée et nous a offert plus d'une chevauchée torride.
Ses deux yeux LED anguleux te fixent d'un regard méchant. Et la lumière blanche provenant du feu de croisement gauche et du feu de route droit attire l'attention de tout le monde. Les yeux sont logés dans de profondes cavités symétriques, dont la partie supérieure s'abaisse de l'extérieur vers l'intérieur. Au-dessus se trouve la combinaison de l'unité de compteur de vitesse et du pare-brise court. Au centre se trouve le feu de position, de chaque côté les déflecteurs d'air peints qui se rejoignent vers le haut dans le mini pare-brise teinté gris fumé. Le déflecteur sportif, qui fonctionne malgré son design incroyablement racé, est maintenu par quatre vis sur le cockpit. Celles-ci accueillent également, le cas échéant, le pare-brise Touring optionnel de grande surface avec une vitre nettement plus haute. C'est par le nez fin situé entre les phares que le puissant moteur Crossplane à quatre cylindres de 160 ch aspire l'air pour faire feu. En revanche, les deux imposants capots sur les côtés, comme ceux de ses sœurs MT, ne sont pas fonctionnels. Sur le côté gauche, elles abritent la boîte à fusibles. Les petites ailes situées directement sous les phares n'ont pas non plus de véritable fonction - mais elles soulignent l'aspect martial comme une peinture de combat.Polariser avec succèsPas de doute : après avoir étudié de si près le visage de la Yamaha MT-10, basée sur la supersportive YZF-R1, on sait si on aime ou non le nouveau leader de la famille "Hyper-Naked" de Yamaha. Disponible à partir de 14 680 francs, la MT-10 pousse à l'extrême l'aspect déchiqueté de la série MT et polarise ainsi plus qu'aucune autre de ses petites sœurs. Au vu du succès des ventes jusqu'à présent, on peut dire que les responsables ont vu juste avec la création de design et de philosophie appelée "The Dark Side of Japan" ("Le côté obscur du Japon"). Elle représente entre autres une nouvelle culture jeune de la moto et du motocycliste, dans laquelle l'émotion, l'individualité et beaucoup de puissance, tout en restant maniable, sont centrales.Les 233 unités vendues jusqu'à fin juillet ont en tout cas catapulté la MT-10 en très peu de temps (les premières motos étaient chez les concessionnaires le 25 mai) au cinquième rang du classement interne de yamaha des motos les plus vendues. Sur l'ensemble de la saison 2016, 304 MT-10 ont été immatriculées en Suisse, ce qui la place en 18e position dans les statistiques de vente et lui assure une place dans le top 20. Parmi les clients actuels, nombreux sont ceux qui passent de la FZ1 et des supersportives, suivis par ceux qui passent à la MT et par les nouveaux clients.Avec des coins et des bordsMême vu de côté et de l'arrière, le MT-10 n'a rien de lisse : des arêtes, des fentes, de petites surfaces et un mélange de différents matériaux ou de surfaces d'apparence différente déterminent son apparence. Et pourtant, on voit bien qu'il s'agit d'un produit harmonieusement composé. Les différentes couleurs et surfaces correspondent parfaitement les unes aux autres et chaque élément trouve son pendant ici et là. Ainsi, le jaune fluo vif des jantes se retrouve dans les inscriptions de la MT-10 sur les flancs et le pare-brise. Et le gris correspondant (cette combinaison de couleurs - la deuxième plus populaire - s'appelle "Night Fluo") se retrouve partout où la peinture est utilisée à la place du plastique non peint. Dans les deux autres coloris disponibles, "Tech Black" (première place en termes de demande) et "Race Blu" (troisième place), le schéma est différent, mais mis en œuvre avec la même cohérence.Première impression confirméeGrande sœur des modèles à succès MT-09 et MT-07, la MT-10 ne se contente pas de passer au niveau supérieur en matière de design. En matière de dynamique de conduite aussi, elle fait encore mieux. Son quatre cylindres crossplane (CP4), repris de la supersportive R1 et réglé pour plus de pression au centre, est tout simplement une merveille. Notre première impression lors de la présentation à la presse est maintenant confirmée par les tests d'endurance de TÖFF. Ce que les ingénieurs ont fait avec le CP4 est impressionnant et devrait plaire à un large éventail de pilotes. D'une part, grâce au vilebrequin dont les manetons sont décalés de 90 degrés (au lieu de 180 degrés), on profite des avantages d'un quatre cylindres traditionnel, à savoir : un plaisir de tourner inouï et une puissance pure pour une propulsion sans fin lors d'étapes rapides - par exemple sur le circuit ou l'autoroute.D'autre part, la construction particulière du moteur lui confère un caractère qui rappelle les moteurs en V : beaucoup de pression par le bas, un fonctionnement doux avec peu de vibrations, et si elles existent, elles ne sont pas à haute fréquence - ainsi qu'une sonorité grave qui, même à haut régime, ne se transforme pas en ronflement, mais tout au plus en rugissement profond.En raison de son ordre d'allumage inégal, le moteur, également appelé "big bang", déploie sa puissance au début en douceur et de manière parfaitement contrôlable, malgré la présence du punch. Mais au fur et à mesure que le régime augmente, on assiste à une véritable explosion de puissance ... La boîte de vitesses à six rapports, qui passe les rapports sans problème, contribue également à la rapidité de la progression. Grâce aux réserves et à l'étagement de la boîte de vitesses, les "paresseux" ne sont pas obligés de zapper constamment, même si l'embrayage à glissement facile ne les en empêche pas. Nous l'acceptons volontiers - il arrive aussi que l'on roule en ville en stop-and-go. Pour les plus pressés, il existe aussi un quickshifter dans les accessoires d'origine.Comme la petite sœurLa "10" a hérité de sa petite sœur, la MT-09, une combinaison presque parfaite d'agilité et de stabilité. Et ce, même si le châssis n'est pas du tout celui de la petite, mais aussi celui de la R1. Cela va du cadre principal Deltabox à la fourche Kayaba USD entièrement réglable, en passant par le bras oscillant massif à deux bras et le monoamortisseur Kayaba tout aussi réglable. Tous ces éléments ont simplement été adaptés de Supersport à une utilisation plus quotidienne. De manière réussie, selon nous, car elle franchit ainsi les cols alpins avec agilité et reste stoïquement dans sa voie à 180 km/h sur l'autoroute allemande. Tout au plus, l'un ou l'autre pourrait trouver le retour d'information à l'arrière un peu indifférent, mais grâce aux molettes de réglage, il devrait être possible d'affiner le réglage dans ce cas également.Le lancement des montagnes russesIl y a tout de même une critique à formuler, tout comme lors de notre premier contact : Dans deux des trois modes, la réponse du moteur est trop dure. Le dilemme : au fond, on aimerait toujours avoir la sensation d'une attaque monstre du mode "B" direct, si seulement l'engagement fulgurant à partir du mode de poussée ne nous faisait pas constamment perdre la ligne sur le parcours de rêve inconnu. Notre souhait : les trois ou quatre premiers millimètres de mouvement de la poignée des gaz comme en mode standard (avec cette intensité, on pousserait aussi une poussette) et ensuite la suite comme en mode B. On obtiendrait ainsi un effet de kick harmonieux, comme au départ d'un grand huit qui commence sa "descente" : très doucement au début, puis, sans que l'on remarque vraiment la transition, soudainement incroyablement violent.Sur la MT-09, le problème de la réponse trop violente existait également jusqu'à la mise à jour du logiciel. Pour la MT-10, Yamaha réagira lorsque ce souhait sera largement exprimé dans les sondages en cours auprès des clients, a-t-on appris auprès de l'importateur suisse. En attendant, il ne reste plus qu'à adapter la motricité fine de la main à l'électronique (Ride-by-Wire).Slow downSi une poussée contraire est nécessaire, on peut compter sur le double frein à disque ABS avant avec des étriers à quatre pistons montés radialement. Ils sont capables de ralentir correctement et se laissent bien doser. Ce n'est qu'en cas de conduite vraiment sportive sur un terrain sinueux que l'on apprécierait un point de pression un peu plus clairement défini et un peu plus de mordant au départ. Du point de vue technique, nous pouvons dire que notre testeur saisonnier a parcouru les 6500 premiers kilomètres sans incident. Moteur, boîte de vitesses, châssis et freins - tout fonctionne toujours aussi bien. En outre, nous avons appris - après avoir déjà parcouru l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche et la Slovénie avec la MT-10 - que l'on se sent bien à son bord, même lors de longues étapes. Le testeur TÖFF Imre Paulovits, en particulier, le confirme : "Des étapes journalières jusqu'à 1000 kilomètres sont réalisables sans douleur au bas du dos". Comme sur ses sœurs MT, on est assis relativement droit sur la MT-10 et l'angle des genoux n'est pas trop étroit, ce qui fait qu'elle convient aussi parfaitement au quotidien pour faire la navette. Et les phares à LED ne se contentent pas de faire bonne figure, ils projettent aussi de nuit un cône de lumière utilisable sur la route et les bords adjacents. Nous avons également apprécié le régulateur de vitesse, facile à utiliser, en particulier sur autoroute. Dommage qu'il ne fonctionne qu'à partir de 50 km/h et qu'il ne soit donc pas disponible dans les zones 30. Côté consommation, la "R1-Chlöpfer" n'est pas vraiment un miracle d'économie. Mais avec une moyenne de 6 litres (en ne conduisant pas exclusivement de manière sportive), nous sommes tout de même plus que satisfaits au vu du spectacle proposé. [gallery link=“file“ indents=“true“ ids=“80298,80299,80300,80301,80302,80303,80304,80305,80306,80307,80308,80309,80310,80311,80312,80313order=“0″>

Yamaha MT-10Cylindrée : 998 ccmPuissance : 160 ch à 11 500/minPoids : 210 kg prêt à roulerPrix : 14 680 francsTaxe de circulation : 60 à 340.20 fr./anEn plein dans le milleLa MT-10 est une moto polyvalente qui convient aussi bien pour les trajets quotidiens en ville que pour les voyages au long cours ou les randonnées sportives en fin de journée ou le week-end.Plus-Minus+ Moteur : Pression en bas, puissance en haut, son+ Châssis : Sportif, mais adapté au quotidien + Look unique+ Maniabilité, poids, prise 12 V+ Rapport qualité-prix- Réception dure des gaz dans 2 des 3 modes- Levier d'embrayage réglable uniquement en accessoire- Tempomat activable seulement à partir de 50 km/h- Ailes du feu arrière sensiblesMoteur *****Châssis ****Freins ****Ergonomie ****Importation Hostettler AG, 6210 Sursee, tél. 041 926 61 11, www.yamaha-motor.ch
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